La liste complète des critères du label qualité des auto écoles
L’obtention du label qualité des école de conduite passe par un audit au cours duquel 30 critères seront passés en revue. Afin de bien vous préparer, consultez notre récapitulatif de chaque critères et sous-critères.
Combien de critères et de sous critères pour le label des écoles de conduite ?
La dernière version en date du référentiel du label de qualité pour les écoles de conduite référence 30 critères. Plus précisément, le référentiel fait état de 30 sous critères répartis en 7 critères. Pour vous aider, cet article contient la liste exhaustive des 30 sous critères, avant des explications sur ce qui est attendu par l’examinateur le jour de votre audit.
Les écoles de conduites sont concernés par tous les critères. Ces derniers doivent être minutieusement préparés en amont de l’audit.
À noter : l’audit initial est composé d’un audit dit « administratif » et d’un autre dit « sur site ». Certains critères portent uniquement sur l’audit administratif, d’autres sur celui sur site.
Quels sont les critères pour la labellisation d'une auto-école ?
Critère 1 : Les conditions d’information du public sur les prestations proposées, les délais pour y accéder et les résultats obtenus
Ce premier critère est composé de 8 sous critères. Il concerne la clarté des informations communiqués par l’établissement : lisibilité des offres, garanties proposées, etc.
Les sous critères du critère 1 :
1.1 : L’école de conduite doit avoir une garantie financière renouvelée chaque année, couvrant 30 % de son chiffre d’affaires HT, pour protéger ses élèves et formations. Cela ne concerne pas les permis poids lourds ni les actions financées par certains organismes publics ou privés.
1.2. Fournir une documentation claire qui explique les objectifs de la formation, son déroulement et les conditions pour passer l’examen du permis de conduire.
1.3. Établir un règlement intérieur.
1.4. Pour les permis AM, A1, A2, A et les véhicules L5e, préciser où se trouve la piste et ses conditions d’utilisation (distance, accueil, disponibilité, etc.), et rendre ces informations accessibles (affichage ou site Internet).
1.5. Fournir sur demande un bilan annuel détaillant les taux de réussite par catégorie et présentation, incluant les filières AAC et traditionnelle pour le permis B, ainsi que les épreuves hors circulation et en circulation pour les deux-roues et le groupe lourd.
1.6. Encourager les conducteurs novices à participer au rendez-vous post permis pour améliorer leurs compétences et leur sécurité.
1.7. Mettre en avant les avantages de l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) pour acquérir plus d’expérience et améliorer les chances de réussite au permis.
1.8. Disposer d’un site Internet ou d’une page Internet reprenant l’ensemble des informations devant être mises à la disposition du
public. Ces informations concernent les sous critères 1.2, 1.3, 1.4, 1.6, 1.7, 2.2, 3.1, 7.4 ainsi que les différents modes de financement de la formation préparatoire auxexamens du permis de conduire.
Critère 2 : L’identification précise des objectifs des prestations proposées et l’adaptation de ces prestations aux publics bénéficiaires, lors de la conception des prestations
5 sous critères sont à respecter pour le deuxième critère. Il concerne les actions mises en place pour définir clairement les objectifs des formations proposées et les adapter aux besoins spécifiques des participants dès leur conception.
Les sous critères du critère 2 :
2.1 : Établir un programme détaillé, théorique et/ou pratique, pour chaque formation proposée dans l’école de conduite ou l’association.
2.2. Décrire clairement le procédé d’évaluation utilisé par l’école ou l’association et le rendre accessible au public.
2.3. Si la certification Qualiopi est demandée, décrire et formaliser le procédé de positionnement utilisé par l’école ou l’association et le rendre accessible au public. Si vous vous demandez ce qu’est la certification Qualiopi, consultez cet article complet sur le sujet.
2.4. Décrire les modalités mises en place pour prendre en compte le handicap dans les formations.
2.5. Fournir à chaque élève une proposition détaillée et chiffrée de la formation, incluant le contenu de l’offre basé sur l’évaluation préalable et les coûts des prestations supplémentaires si nécessaire.
Critère 3 : L’adaptation aux publics bénéficiaires des prestations et des modalités d’accueil, d’accompagnement, de suivi et d’évaluation mises en œuvre
Le troisième critère contient également 5 sous critères. Pour répondre à ce critère, il est nécessaire d’adapter les prestations et les modalités d’accueil, d’accompagnement, de suivi et d’évaluation en fonction des besoins des bénéficiaires.
Les sous critères du critère 3 :
3.1 : Définir l’organisation des formations théoriques et pratiques (en groupe, horaires flexibles, distanciel ou présentiel). Si applicable, proposer des cours collectifs animés par des enseignants abordant des thèmes comme la sécurité routière, l’alcool, les stupéfiants, la vitesse, le port de la ceinture, les distracteurs, ainsi que la sécurité des motos et des véhicules lourds.
3.2. Organiser le suivi pédagogique des élèves et le cas échéant y associer les tiers légitimes (financeurs, parents, représentant légal…).
3.3. Procéder à des évaluations en cours et en fin de formation, conformément aux modalités prévues au sous critère 2.2 du présent référentiel.
3.4. Mettre en place une procédure visant à encourager l’engagement des élèves et à prévenir les abandons.
3.5. Le cas échéant, si l’école de conduite ou l’association met en œuvre des formations financées en tout ou partie par une entreprise à destination de salarié(s ), elle met en place des modalités de suivi avec l’entreprise concernée.
Critère 4 : L’adéquation des moyens pédagogiques, techniques d’encadrement aux prestations mises en œuvre
Seulement 3 critères pour le critère 4. L’objectif : veiller à ce que les ressources pédagogiques, techniques et humaines soient bien adaptées aux formations proposées.
Les sous critères du critère 4 :
4.1. S’assurer que les supports et outils pédagogiques sont adaptés aux formations proposées.
4.2. Établir, sous quelque forme que ce soit, une liste à jour des enseignants et la mettre à disposition des élèves.
4.3. Désigner les responsables pour chaque domaine clé : un ou plusieurs référents pédagogiques, un responsable des relations élèves, et un ou plusieurs référents handicap.
Critère 5 : La qualification et le développement des connaissances et compétences des personnels chargés de mettre en œuvre les prestations
3 critères également pour le critère 5. L’objectif : Mettre en place une formation continue pour les enseignants de la conduite et de la sécurité routière, en utilisant tous les moyens disponibles conformes aux critères de la formation professionnelle définis à l’article R.6316-1 du code du travail.
Les sous critères du critère 5 :
5.1. Assurer la formation continue des enseignants de la conduite et de la sécurité routière en utilisant tous les moyens disponibles, conformément aux critères de la formation professionnelle définis à l’article R.6316-1 du code du travail.
5.2. Lorsque l’école de conduite ou l’association fait appel à des enseignants externes ou sous-traite des prestations, il est essentiel de mettre en place un suivi des formations continues de ces enseignants.
5.3. L’élève doit être accompagné par un enseignant de la conduite ou un stagiaire formé à l’enseignement de la conduite pour chaque présentation à l’examen pratique, sauf justification particulière. Le référent pédagogique peut également assurer cet accompagnement et doit veiller à la mise en œuvre des moyens nécessaires au bon déroulement des examens.
Critère 6 : L’inscription et l’investissement du prestataire dans son environnement professionnel
Le critère 6 est l’avant dernier critère et se décline en seulement 2 sous critères. Il vise à observer le positionnement de l’école de conduite dans son environnement professionnel. En somme, quelles actions de veille professionnelle sont prévues et comment sont choisis les sous-traitants.
Les sous critères du critère 6 :
6.1. Suivi des évolutions réglementaires, pédagogiques et technologiques du secteur et partager ces informations avec son équipe.
6.2. En cas d’appel à un sous-traitant, définir des procédures garantissant le respect du référentiel et des obligations légales. Il est donc nécessaire de prouver que l’auto-école demande bien les documents requis au sous-traitant : plan de formation, vérification du label en cas de sous-traitant labellisé, etc
Critère 7 : Le recueil et la prise en compte des appréciations et des réclamations formulées par les parties prenantes aux prestations délivrées
7ème et dernier critère. Et pas des moindre. Il vise à vérifier que l’établissement de conduite a bien mis en place un système permettant de recueillir et d’analyser les avis et réclamations des élèves et autres parties prenantes. Ces retours doivent être pris en compte pour améliorer la qualité des prestations.
Les sous critères du critère 7 :
7.1. Collecter des avis certifiés en ligne pour évaluer la satisfaction des élèves sur l’accueil, les formations et l’accompagnement. Si ce n’est pas possible, un questionnaire papier ou numérique doit être proposé systématiquement.
7.2. Idem que le critère 7.1, mais cette fois-ci à destination des financeurs et de l’équipe pédagogique.
7.3. Analyser les avis certifiés ou les questionnaires de satisfaction pour améliorer ses services en continu. Les avis doivent être accessibles aux élèves qui en font la demande.
7.4. L’auto-école doit mettre en place une procédure claire pour traiter les réclamations de toutes les parties prenantes. Cette procédure doit préciser les étapes de réception, d’analyse et de réponse aux réclamations.
Comment répondre aux 30 critères du label de conduite ?
Si vous avez lu en intégralité la partie précédente, vous devez certainement penser que le processus de labellisation est long et fastidieux, à l’instar d’autres démarches similaires telles que le passage de la certification Qualiopi.
Afin d’y voir plus clair avant de se lancer dans le processus, il est nécessaire de ne pas brûler les étapes et mettre en place un plan d’actions cohérent.
Bien lire et bien comprendre référentiel du label
Le référentiel a été mis en place pour vérifier la conformité des écoles de conduite sur des critères bien précis. 30 critères, c’est, certes, beaucoup mais vous vous rendrez compte au fur et à mesure que la démarche est cohérente et que les points évalués sont importants. Le but du label est d’attester de la qualité d’un école de formation à la conduite. Il est logique de vérifier que l’établissement soit composé de formateur compétent, de dispositifs clairs et qu’il soit à l’écoute des apprenants et des avis laissés.
Se renseigner sur les modalités d'évaluation de chacun des sous critères
Afin de répondre correctement aux exigences du référentiel, il est indispensable de consulter les modalités sur lesquelles l’auto-école va être évaluée.
Par exemple, le critère 1.3 vise à vérifier que l’école dispose d’un règlement intérieur. Mais comment bien justifier son existence ? La réponse est simple : le référentiel demande que ce règlement soit fourni, quelque soit son support (électronique ou physique). De plus, le jour de l’audit sur site, il est mentionné que l’examinateur vérifiera son accessibilité au public : identification claire du règlement intérieur sur une page du site internet et / ou affichage dans les locaux.
Pour vous aider, notre équipe vous a préparé un tableau excel gratuit recensant non seulement tous les critères mais également chaque modalité d’évaluation. L’avantage de ce tableau est que vous pourrez ensuite vous l’approprier librement. En créant par exemple des colonnes supplémentaires pour noter ce que vous avez déjà mis en place, ce que vous devez prévoir de faire, votre état d’avancement, etc.
Faire un audit blanc avec un expert
Une fois votre travail bien avancé, il est conseillé de réaliser un audit blanc avant un auditeur expert en label d’école de conduite.
Ce dernier va passer en revue avec l’auto-école tous les critères pour vérifier que les actions mises en place sont bien conformes avec les modalités du référentiel. Cet audit dure généralement une journée et réduit considérablement les possibilités de refus de l’examen final.
Passer par un prestataire pour se faire accompagner de A à Z
Bien que le label puisse être préparé en autonomie, selon les établissements, le travail sera long et fastidieux. Les plannings des écoles de conduite étant généralement bien remplis, il faudra prendre du temps en dehors de ces heures pour travailler sur chaque critère.
Il est néanmoins possible de s’affranchir au maximum de toutes ces démarches et de passer par un organisme accompagnateur. L’avantage principal est le gain de temps inestimable qu’offre un accompagnateur et la garantie d’obtention du label.
Vous souhaitez en savoir plus sur notre accompagnement ?
Nos spécialistes répondent à toutes vos questions. Que ce soit sur le label qualité des auto-écoles ou simplement pour passer un audit blanc.
